Emeric lutte contre l’alcoolisme auprès du public de Poupet

  • Emeric Ferchaud (troisième en partant de la gauche), avec Patricia Barré et les membres de Vie libre, Alcool Assistance et les amis de la santé. | Ouest France

Les bénévoles de Poupet. Émeric Ferchaud est un ancien alcoolique qui a décidé de sensibiliser les autres à cette addiction. Il était présent à Poupet pour informer les festivaliers.

Cette année, en plus de la Croix-Rouge, Vie libre, Alcool assistance et les Amis de la santé, des associations qui aident les personnes en difficulté avec l’alcool, sont actives sur le festival de Poupet. Parmi les bénévoles de ces organismes associatifs, Émeric Ferchaud a tenu à témoigner de son engagement. Il n’a qu’une trentaine d’années et son histoire est déjà bien chargée. Si pour beaucoup, l’alcoolisme est un sujet tabou, pour le jeune homme, il est essentiel de parler, de porter un message : « Je ne prétends pas sauver le monde mais si je peux aider certains à prendre conscience du danger des addictions, je le fais. »

Alcoolique pendant deux ans

Émeric sait de quoi il parle, sa descente aux enfers a eu lieu entre 26 et 28 ans. « J’étais poly-consommateur : alcool, cannabis et boissons énergisantes. Pour m’approvisionner en alcool, je faisais des kilomètres pour ne pas être vu près de chez moi, je changeais de caissière pour ne pas être reconnu. » Jusqu’au jour où une amie, atteinte de la mucoviscidose, lui fait prendre conscience de l’importance de la vie. Et puis il y a eu ce premier janvier 2010.« J’étais complètement ivre le soir du réveillon, mes parents m’ont mis au pied du mur. Ils ne m’ont pas rejeté mais il a fallu que j’admette que j’étais alcoolique. »

Patricia Barré, responsable secours et prévention au festival, loue l’importance des associations de lutte contre l’alcoolisme dans les allées du festival : « C’est un courrier de la préfecture qui nous demandait de nous rapprocher du service prévention routière qui a tout déclenché. Ces associations ont entièrement leur place ici, c’est un sujet encore trop tabou et je crois beaucoup en la prévention pour faire prendre conscience des risques liés aux abus ».