Le débat sur le tabac à l’intérieur des lycées relancé

En raison de la menace d’attentat, des représentants de plusieurs ministères – de l’Intérieur, de la Santé et de l’Education nationale – se seraient réunis, ce jeudi, pour évoquer la sécurité des élèves, notamment ceux fumant devant leur établissement.

Face à la menace terroriste, des proviseurs, notamment en Île-de-France, ont déjà bravé l’interdit lors de la précédente rentrée scolaire. Alors que la loi Evin prohibe la cigarette dans l’enceinte des établissements scolaires, ils avaient laissé leurs élèves fumer et avaient établi un périmètre pour les fumeurs. Une violation des règles pleinement assumée pour éviter le pire scénario. Celui d’une attaque terroriste fauchant la vie de centaines de jeunes victimes.

Or, une réunion interministérielle se serait tenue ce jeudi soir pour aborder le sujet. Lors d’une table ronde, des représentants de plusieurs ministères – de l’Intérieur, de la Santé et de l’Education nationale – se seraient réunis pour se pencher sur la sécurité des lycéens, notamment ceux fumant devant leur établissement.

D’après RTL, «le ministère de l’Éducation nationale envisagerait de laisser le choix aux chefs d’établissements: autoriser la cigarette dans l’enceinte des lycées ou contraindre les élèves de fumer à l’extérieur». Contacté par Le Figaro, le ministère dément.

Des représentants de plusieurs ministères – de l’Intérieur, de la Santé et de l’Education nationale – se seraient réunis pour se pencher sur la sécurité des lycéens
Faut-il éviter de pareils rassemblements de ces jeunes devant les portes de leurs classes quand la menace terroriste est toujours au plus haut niveau? Ces élèves sont de toute évidence des cibles pour des terroristes qui font de plus en plus usage de leur voiture pour faire le plus grand nombre de victimes possible. Ces réflexions ont été au coeur de cette réunion.

Pour les associations anti-tabac, et sans même connaître ce qui s’est dit, il s’agit d’une réunion inacceptable. «Il n est pas normal d’organiser des tables rondes pour violer une loi», déclare le professeur Dautzenberg secrétaire général de l’Alliance contre le tabac. Dans un communiqué commun, plusieurs de ces associations ont réagi dès jeudi soir pur dire: «Non au retour du tabac dans les lycées». Elles y rappellent aussi que 200.000 jeunes Français entrent dans l’addiction tabagique chaque année.

L’entourage la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, indique au Figaro que cette dernière n’a pas l’intention d’autoriser ou de favoriser le développement du tabagisme des jeunes alors qu’elle s’apprête à lancer un plan de prévention contre le tabac et qu’elle va augmenter le prix des paquets de cigarettes.