Connaissez-vous le CSAPA des Sables d’Olonne

Les personnes soffrant d’une addiction peuvent pousser la porte du Centre d’accompagnement et de prévention en Addictologie (CSAPA) où œuvre une équipe de spécialiste

Axelle Martin est éducatrice spécialisée au CSAPA. Elle sensibilise notamment les jeunes au risque du jeu excessif (Photo Ouest-France)

Au lendemain des fêtes de fin d’année et de ses excès, vous vous êtes peut-être lancés dans le « Dry january » qui consiste à ne pas consommer la moindre goutte d’alcool en janvier. Or, pour certains, la consommation d’alcool est une vraie
addiction et s’en défaire est un combat de tous les jours. Aux Sables-d’OIonne, ceux-là peuvent s’adresser au 9, rue de l’Amiral-Vaugiraud. Cet immeuble abrite les locaux du Centre . dêv soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).

Secret médical

Ici, une secrétaire médico-sociale, une infirmière, une éducatrice spécialisée, un médecin addictologue, une psychologue et, ponctuellement, une relaxologue, accompagnent les personnes dépendantes à un produit (alcool, tabac,* cannabis, cocaïne, médicaments, écrans…), aux jeux, au sport, au sexe, au travail ou encore victimes de troubles du comportement alimentaire. « On accueille aussi leur entourage », explique Axelle Martin, éducatrice spécialisée au CSAPA.

Après entretien, les personnes sont aiguillées vers des professionnels en fonction de leurs besoins. « On est tenu au secret médical, ils peuvent venir en toute confidentialité », tient à préciser Laurence Lambert, infirmière.

Tous les patients ne poussent pas la porte du centre de leur propre chef. Certains y sont orientés par des professionnels de santé ou par la justice, lorsqu’ils ont besoin d’un suivi ou qu’ils font l’objet d’obligation de soins. Ils n’ont pas tous non plus les mêmes motivations. Quand certains viennent pour raison de santé ou financière, d’autres veulent éviter d’avoir maille à partir avec la justice ou souhaitent se soigner pour conserver emploi et vie de famille. « Il y en a qui vont viser l’arrêt total des consommations et d’autres sont plutôt dans une logique de réduction des risques », annonce Axelle Martin.

L’humain au cœur de la prise en charge

Dans tous les cas, les spécialistes ne se concentrent pas exclusivement sur la conduite addictive mais ils s’attachent à retracer le parcours du patient. « Le produit n’est pas au cœur de l’accompagnement. Derrière la bouteille ou le paquet de cigarettes, il y a quelqu’un. Or l’addiction a des répercussions sur tout l’environnement. Par exemple, une personne qui perd son permis à cause de l’alcool va parfois aussi perdre son emploi. Cela peut entraîner des problèmes financiers mais aussi dans la vie de couple », illustre Laurence Lambert. C’est pourquoi le CSAPA travaille aussi en étroite collaboration avec des partenaires sociaux et peut notamment aider les personnes en difficulté à monter des dossiers de demandes d’aides sociales.

Au Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie, les rendez-vous sont gratuits, confidentiels et peuvent être anonymes. « On s’adapte au rythme et aux besoins des personnes. Elles peuvent venir une fois, faire quelques rendez-vous, ne plus en éprouver le besoin et revenir quelques mois ou années plus tard », explique Axelle Martin. Le centre peut recevoir les jeunes âgés de 12 à 25 ans dans les quinze jours, et dans les trois semaines à un mois pour les autres.-

Guillaume MONTARON.

Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie,

9, rue de j’Amiral-Vaugiraud.
Contact : tél. 02 55 87 00 10 ;

e-mail, : csapa.sablesdolonne@addictions-france.org

Article Ouest-France 13/01/2022