Une seule cuite pourrait nuire à votre sommeil

Le binge-dringing peut modifier vos gênes.

En avril dernier, nous vous avertissions des dangers de l’alcool sur la santé: au-delà de cinq pintes de bière à 5 degrés ou de cinq verres de vin de 175 ml à 13 degrés par semaine, les chances d’avoir un accident vasculaire cérébral, de faire un anévrisme ou de souffrir d’insuffisance cardiaque augmentent. Chaque verre d’alcool pourrait vous faire perdre 15 minutes d’espérance de vie (oui, nous aussi ça nous rend tristes).

Une nouvelle étude, publiée le 27 mai, révèle que boire de l’alcool avec excès pourrait aussi affecter votre sommeil. Des chercheurs à l’université du Missouri à Columbia ont laissé des souris consommer de l’alcool pendant une session de quatre heures. Les auteurs et auteures de l’étude précisent que ces animaux de laboratoire ont un mode de consommation excessif, bref, ils s’adonnent au binge-drinking.

Les scientifiques ont analysé le rythme du sommeil des rongeurs et ont déterminé qu’une seule cuite suffirait à perturber le gène qui régule le repos. Résultat: les souris restaient éveillées pendant de plus longues périodes et dormaient moins longtemps, tandis que l’adénosine, une molécule qui favorise l’endormissement, était en baisse.

Des résultats inquiétants

«Nous ne nous attendions pas à de tels résultats. Nous avions des théories selon lesquelles ce gène serait perturbé après plusieurs sessions de binge-drinking… mais pas après une seule. Ça montre bien que vos gènes peuvent être altérés après seulement quatre ou cinq verres», indique Mahesh Thakkar, principal auteur de l’étude et professeur en neurologie à l’université du Missouri à Columbia.

Newsweek souligne que même si les études sur les souris ne peuvent pas êtres considérées comme applicables à l’homme, les résultats restent inquiétants. D’après le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), un adulte sur six consomme de l’alcool de façon excessive quatre fois par mois.

«Si vous binge-drinkez, vous pouvez être sûrs que le lendemain, vous ressentirez le manque de sommeil et en conséquence vous aurez besoin de boire encore plus d’alcool pour vous endormir. C’est un cercle vicieux. Afin de comprendre comment stopper ce cycle, il faut d’abord que l’on détermine le processus engagé», explique Mahesh Thakkar, principal auteur de l’étude.

La recette pour une bonne nuit de sommeil selon le CDC: éviter l’alcool et les repas copieux juste avant de dormir.