Neknomination : les politiques se mobilisent contre le jeu à boire qui enflamme le Web

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Les politiques commencent à agir pour briser la chaîne de la Neknomination, le jeu d’alcool qui fait des ravages sur Facebook.

Venu d’Australie, ce jeu qui consiste à se filmer en train d’enchaîner les « cul-sec » puis à nominer trois amis pour qu’ils en fassent autant, est arrivé en France il y a un mois déjà. Et pour éviter de compter les victimes comme au Royaume-Uni où la Neknomination a déjà fait 5 morts, la classe politique commence à s’y intéresser.

La campagne d’Eric Ciotti

Le Conseil général des Alpes-Maritimes a ainsi lancé une campagne de prévention en ligne. Depuis lundi et tout au long de la semaine, les comptes Twitter et Facebook du Conseil général diffuse des images pour sensibiliser le jeune public aux dangers de ce jeu.

« Nous avons remarqué que le mouvement prenait de l’ampleur et que les participants étaient de plus en plus jeunes, explique le Conseil général au HuffPost. Le président du Conseil général, Eric Ciotti, étant actif sur les réseaux sociaux, il a soutenu l’idée de cette campagne de prévention. »

Un député interpelle la ministre

Mais Eric Ciotti n’est pas le seul député à s’inquiéter du phénomène. Comme l’a noté PC INpact, le député François Loncle (PS) a posé une première question écrite à la ministre de la Santé sur la Neknomination.

Dans cette question publiée au Journal officiel le 25 février, le député de l’Eure énumère les « modes d’alcoolisation massive » (biture expresse, binge drinking, Neknomination), « un problème majeur de santé publique » et demande à Marisol Touraine  » une réponse adéquate et urgente ». François Loncle souhaite également savoir si « un renforcement de la législation est envisagé » puisque, à ce jour, la justice française ne s’est jamais penchée sur la consommation d’alcool via les réseaux sociaux, seulement à la publicité des fabricants.

L’alerte du gouvernement

Marisol Touraine n’a pas encore répondu à cette question. Mais la ministre s’est déjà exprimée à ce sujet sur Twitter le 18 février dernier: « Marisol Touraine ‏@MarisolTouraine 18 févr. Un jeu pour rire ?! Déjà plusieurs morts en Europe… Le courage, c’est de dire NON à la #Neknomination ! »

Le lendemain de ce tweet, son ministère a également diffusé un communiqué pour « mettre en garde les internautes contre les dangers de la Neknomination ».

Sans annoncer de nouvelles mesures permettant d’endiguer le phénomène, la ministre a rappelé les solutions existantes pour prévenir et combattre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes. « Le Ministère sera particulièrement attentif à l’évolution du phénomène de Neknomination sur le territoire national », a-t-il été annoncé.

Il semblerait donc que les internautes aient devancé les pouvoirs publics en lançant eux-même de nouvelles chaînes contre ce jeu à boire. C’est le cas du jeune Bordelais qui a eu l’idée de la Smarnomination, une chaîne de bonnes actions. Une initiative citoyenne qui a fait des émules depuis.